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Notre parrain de l'édition 17
Découvrez le parrain qui sera là pour partager son expérience et son vécus à la promotion 17.
Son interview en intégralité :
Peux-tu nous décrire ton parcours en quelques étapes clés ?
Mon parcours a toujours été guidé par l’envie de créer, innover et fédérer.
J’ai d’abord évolué dans le monde du funéraire en ayant ma première entreprise à 25 ans et en parallèle j’ai été musicien/VJ professionel, producteur, président et co-fondateur de de l'association CD1D et 1D LAB, une coopérative d’artistes et de labels indépendants, où j’ai expérimenté de nouvelles formes de modèles économiques solidaires et un travail autour de la découverte culturelle. Cette aventure m’a appris à travailler en collectif et à structurer des projets alternatifs et hybrides.
Puis, je me suis plongé dans le secteur de l’alimentation avec La Fabuleuse Cantine, un projet mêlant restauration responsable, anti-gaspillage et alimentation durable. L’idée était de repenser la restauration en intégrant une dimension sociale et écologique forte, en lien avec les territoires et les producteurs locaux. Aujourd’hui, nous avons plusieurs établissements et développons des projets autour de l’innovation culinaire, de la formation et de l’économie circulaire.
Qu’est-ce qui t'a donné envie de devenir entrepreneur ? Quel a été le déclic ?
Je ne me suis jamais défini comme un entrepreneur au sens classique du terme. Mon moteur a toujours été l’engagement et la volonté de créer du sens dans ce que je fais.
Le véritable déclic est venu lorsque j’ai réalisé que les modèles traditionnels, que ce soit dans la culture ou la restauration, étaient souvent incompatibles avec les valeurs que je voulais défendre : partage, impact social, durabilité. Plutôt que de m’adapter à des systèmes existants, j’ai voulu créer mes propres modèles en imaginant des solutions viables économiquement, mais qui servent avant tout une cause plus grande.
La Fabuleuse Cantine est née d'une volonté de changer la manière dont on consomme et partage la nourriture. Quel a été le moment déclencheur de cette idée, et comment as-tu réussi à la transformer en réalité ?
L’idée est née d’un constat simple : la manière dont nous produisons et consommons notre alimentation est déconnectée du bon sens. On jette des tonnes de nourriture parfaitement consommables, on sur-industrialise la restauration, on appauvrit les sols et on perd le lien avec les producteurs locaux.
Le déclic s’est produit lorsque j’ai découvert que 40% des produits alimentaires étaient jetés. C’est 20 tonnes par mn en France. C’était absurde, et je voulais agir.
Avec une équipe engagée, nous avons décidé de prouver qu’un autre modèle de restauration était possible :
Une cuisine 100% anti-gaspi et locale, en achetant et en valorisant les surplus et les invendus alimentaires.
Un lieu de vie et de partage, où la nourriture devient un outil de lien social.
Un engagement fort pour l’économie circulaire et l’innovation alimentaire, en travaillant sur des modèles de formation et de transmission des savoirs.
Le passage de l’idée à la réalité s’est fait en testant, en échouant, en ajustant… et surtout en nous entourant des bonnes personnes : producteurs, chefs engagés, institutions locales, citoyens. Aujourd’hui, La Fabuleuse Cantine, c’est plusieurs restaurants, un centre d’innovation culinaire, des projets de formations, de jardins, un service traiteur éco-responsable et une volonté de faire bouger les lignes.
Quels conseils donnerais-tu à un jeune entrepreneur qui débute à Lyon, et plus particulièrement à ceux qui veulent allier impact social et innovation dans leur projet ?
Ne pas attendre que tout soit parfait. L’entrepreneuriat, c’est avant tout du test & learn. Lance-toi avec une première version de ton projet et ajuste en fonction du terrain.
S’entourer des bonnes personnes. Notre territoire est riche en écosystèmes d’innovation à impact et entrepreneuriale. Connecte-toi aux bonnes communautés.
Ne jamais sacrifier l’impact pour la rentabilité. Il y a toujours une tension entre le modèle économique et l’engagement social/environnemental. La clé est de trouver un équilibre sans compromettre tes valeurs. J’ai le sentiment que cela dévient crutial aux enjeux de notre époque.
Penser collectif. L’impact se construit à plusieurs. Travaille avec des acteurs qui partagent ta vision, crée des synergies et mutualise les forces. Extrenalités positives et coopérations territoriales.
Ne pas avoir peur du doute et des remises en question. L’entrepreneuriat est une course de fond, pas un sprint. Il faut être résilient et savoir pivoter quand c’est nécessaire. Savoir dire stop et arrêter est aussi une qualité essentielle.
Pourquoi as-tu accepté d’être parrain LSU ?
Parce que transmettre et accompagner fait partie intégrante de ma vision de l’entrepreneuriat.
J’ai moi-même bénéficié du soutien et des conseils d’acteurs plus expérimentés, et je sais combien avoir un mentor ou un réseau peut faire la différence dans les moments clés.
LSU est une initiative qui permet de connecter les jeunes entrepreneurs à des ressources concrètes et à un réseau inspirant. Être parrain, c’est non seulement un moyen de partager mon expérience, mais aussi d’apprendre des nouvelles générations d’entrepreneurs qui apportent des idées et des approches toujours plus innovantes.
L’impact social et environnemental est au cœur des enjeux de demain, et je suis convaincu que les entrepreneurs engagés de Lyon ont un rôle essentiel à jouer dans cette transformation.
Quels sont les projets ou initiatives à venir qui t'enthousiasment le plus ? Tu nous as parlé de projets autour de l'alimentation durable et la cybersécurité, peut-on en savoir plus ?
Il y a plusieurs sujets qui me passionnent en ce moment :
Développer davantage La Fabuleuse Cantine en franchise de territoire, pour permettre à des entrepreneurs engagés de dupliquer notre modèle sur d’autres villes, tout en conservant une approche locale et adaptée à chaque territoire.
Un projet autour des "Fabuleux Jardins", qui consiste à planter des forêts nourricières et produire nos propres fruits et légumes pour alimenter nos restaurants, avec une approche ultra-durable et pédagogique.
L'innovation culinaire et la formation : créer un centre dédié à la recherche et au développement de nouvelles pratiques alimentaires, en lien avec les chefs, les scientifiques et les agriculteurs engagés.
Un sujet complètement différent, mais passionnant : la cybersécurité. C’est un enjeu stratégique, car de plus en plus d’acteurs sont vulnérables aux cyberattaques. Je travaille sur un projet pour accompagner les entreprises, les collectivités, les associations à mieux sécuriser leurs données et anticiper les risques numériques. C’est une agitation de la datasphère qui me passionne depuis toujours. Le digital, le numérique c’est une seconde peau de notre monde et le comprendre et l’agiter sont indispensables pour moi.
L’avenir est plein d’opportunités, et je crois fermement que la clé, c’est d’allier engagement, innovation et coopération.