« Après un DUT en informatique et un Master à l’ISEG Lyon, Jérémy Colas rentre chez GL events comme chef de projet développement.
Quatre ans après, à 24 ans, il rejoint Yoann Alarçon dans l'aventure Potager City, un service de livraison de paniers de fruits et légumes frais en circuit court.
L’offre s’adresse d’abord aux particuliers lyonnais mais pivote rapidement vers le BtoB pour servir les salariés en entreprise. Le business model initial est rentable et le bouche à oreille et le système de parrainage jouent à plein : Potager City passe rapidement de 3 à 40 personnes.
Une phase de développement géographique démarre alors avec une duplication du concept dans d’autres villes de France : ce sera d’abord Grenoble, puis le Sud de la France et enfin Paris. Après deux levées de fonds successives, Potager City est présent partout en France, gère 850 fournisseurs et plus d’un million de commandes par an avec près de 250 salariés en France.
2018 marque une nouvelle étape: les deux fondateurs installent leur siège social à Lyon et passe en mode Startup en se focalisant sur la communication, le marketing et l’exploitation des data client. En 2020, Potager City est racheté par le groupe Carrefour. Pendant que son associé relève un défi de taille en prenant un poste à la direction du groupe Carrefour, Jérémy Colas réorganise la gouvernance de l’entreprise avec la structuration/montée en puissance du Comité de Direction. 3 ans après la session au groupe Carrefour, il laisse les rênes de Potager City et crée sa propre société de conseil (Na-maï) pour partager son expertise dans la gestion d’entreprises à forte croissance. Il conseille le dirigeant d'OPNR, un groupe qui accompagne les particuliers dans la rénovation énergétique globale de leur habitat, qui lui propose rapidement le poste de Directeur Général délégué. Sa mission ? Formaliser les process, orchestrer 5000 chantiers par mois et structurer le développement fulgurant de l’entreprise qui va passer de 53 M€ à 80 M€ de CA entre 2022 et 2023. Les prochains enjeux de Jérémy : rassembler les quatre activités d’OPNR sous une unique marque forte, augmenter la notoriété du groupe et intégrer davantage la data dans les process de l’entreprise.
Pourquoi être parrain de LSU ?
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J'ai toujours aimé la transmission, le partage d'expérience notamment dans l'aventure Potager City où j'ai toujours eu à coeur de continuer à être impliqué dans l'intégration, la formation des nouvelles pousses. Lorsque nous avons créé Potager City il n'y avait quasiment aucun programme d'aide pour les entrepreneurs et à ma sortie de Potager City j'ai naturellement voulu partager mon expérience pour aider de supers programmes tel que LSU que j'aurais adoré faire en tant qu'entrepreneur ! Après avoir accompagné 2 promotions en tant que jury c'est avec grand plaisir que je m'implique un peu plus en tant que parrain de cette nouvelle promo ! »
« Fatma Chouaieb marraine de la 14e promotion de Lyon Start Up, a co-fondé Hello Charly, plateforme qui accompagne les jeunes dans leur orientation scolaire et professionnelle. J’ai co-fondé Hello Charly en 2016 pour attaquer un problème de société : l’orientation scolaire et professionnelle. En 7 ans d’aventure entrepreneuriale, j’ai vu et vécu des hauts et des bas. Je me suis lancée à Paris alors même que j’étais enceinte : le personnel et le professionnel s’entremêlent quand on entreprend parce que c’est le projet d’une vie. Encore plus quand il s’agit d’un projet à impact ! A mes débuts, je ne savais pas comment avancer avec un business plan ni quel statut de société adopter pour lancer ma boite à impact. J’ai suivi un certain nombre de programmes d’accompagnements, dans des incubateurs, accélérateurs, à travers les vidéos de The Family, etc. Avant que Charly soit 100% automatisé via une intelligence artificielle, j’accompagnais des jeunes avec des SMS, à toute heure du jour ou de la nuit ! C’est comme ça que l’aventure Hello Charly a commencé. Quand je suis arrivée Lyon, je suis allée voir les Premières, l’incubateur qui accompagne les femmes entrepreneurs, pour poursuivre mon projet et découvrir l’écosystème du territoire. Aujourd’hui, Hello Charly est basé au H7, emploie 25 personnes et repose sur une technologie conversationnelle qui permet d’avoir l’expérience d’un coaching d’orientation. Notre plateforme compte 500 000 bénéficiaires, dont 25% de jeunes en situation difficile. Elle est utilisée dans les collèges, les lycées, les établissements du supérieur. Grâce au soutien de la Métropole de Lyon, Hello Charly va accompagner une vingtaine de collèges de la métropole cette année. Entreprendre est un chemin plein de surprises et d’aventures. On sème des graines au cours des années, on récolte des fruits à des moments divers, en saisissant des opportunités offertes. »
« Smash est un service français de transfert de (super) gros fichiers où l’expression « envoyer du lourd » prend tout son sens, puisque tous les fichiers y sont les bienvenus, peu importe leurs poids. Le transfert de fichiers y est rapide et sécurisé. Et les fichiers sont stockés en France (pour les français). »
« Fondée en 2017 par Marion Guichard et deux associés, Chemlys est une PME basée à Vénissieux, son activité principale est la commercialisation d'analyseurs de gaz pour la chimie, la recherche et l'industrie. Les applications de ces analyseurs sont relativement vastes. Chemlys en quelques mots Chemlys conçoit des solutions d’analyses de gaz complètes pour ses clients intégrant notamment le prélèvement, le transport et le conditionnement de l’échantillon avant l’analyse, l’analyseur et les solutions d’exploitation des données obtenues. Nous travaillons avec des partenaires fabricants d’analyseurs dans le monde entier bien que nous essayons au maximum de sélectionner des fournisseurs locaux dès que possible. Quel est votre parcours avant Chemlys ? J’ai fait des études en chimie analytique, dans le domaine des sciences criminelles. Un début de carrière en technico-commercial, puis rapidement dans une PME sur le même type d’activité que Chemlys, où j’ai d’ailleurs rencontré mes futurs associés. Suite à une réorientation stratégique de notre ancienne entreprise, et afin de continuer à travailler sur notre centre d’intérêt commun, nous avons décidé, avec mes collègues, de fonder Chemlys. Nous avons tous les trois un tempérament actif. On aime tout ce qui touche à la stratégie et au développement d'entreprise. Grâce à notre cohésion et notre complémentarité, on se sentait bien armé pour s’associer. Après un certain temps de réflexion, c’est devenu une évidence : si on ne le faisait pas, quelqu'un d’autre le ferait à notre place. Quels ont été les premiers pas de l’entreprise ? On a commencé en mettant des chiffres sur un tableau, puis pour être plus concret, j’ai fait la formation “5 jours pour entreprendre” à la CCI. Nous avons dû beaucoup mobiliser notre réseau et notre entourage pour avoir des informations, notamment pour préparer nos premiers rendez-vous (comptables, partenaires, etc). Une fois ce point consolidé, il a fallu chercher un lieu, c’est alors que nous sommes tombés sur une pépinière d’entreprises à Saint-Fons. De prime abord, la localisation n’était pas un avantage, puis lors du premier rendez-vous nous avons été séduit par le lieu, les possibilités et les perspectives de cette pépinière. Finalement, nous y sommes restés 3 ans ce qui a été une réelle plus-value. Nous avons déménagé en janvier 2020 dans des locaux plus grands et plus adaptés à Vénissieux. Aujourd’hui, Chemlys est composée de 10 salariés et de deux stagiaires. Comment avez-vous décidé de vous lancer à plusieurs ? Notre force est justement de travailler ensemble. Étant anciens collègues, nous avons l’habitude de travailler en équipe. Nous sommes complémentaires, nous partageons la même vision d’entreprise et les mêmes idées de développement. On se rend compte qu'à trois nous sommes efficaces et rapides. Un avantage également d'être à trois est d’avoir plus de ressources pour se répartir la charge de travail. Quelles ont été les difficultés ? Je ne sais pas si on peut vraiment parler de difficultés, l’entrepreneuriat a été une révélation puisque nous sommes en constant apprentissage. Nous avons dû nous pencher sur tout un tas de domaines qu’on connaissait déjà un peu et que nous avons approfondi. Ce qui est génial, c’est que dans une PME tout le monde est polyvalent et effectue différentes tâches. Nous avions déjà l’habitude de mener à bien des projets en matière de délai, de budget,etc... Dans un premier temps nous pouvons dire que nous maîtrisions bien la partie opérationnelle. Nous sommes ensuite montés en compétences sur les autres domaines nécessaires à la gestion d’entreprise, tels que la comptabilité, le juridique, la sensibilisation aux engagements contractuels avec les fournisseurs, les clients, etc... Puis, plus rapidement que prévu, nous avons appris la gestion RH, le commerce international avec les problématiques de douanes et de fiscalité lorsque nous y avons été confrontés. Qu’est ce que l’aventure entrepreneuriale vous apporte ? C’est un réel épanouissement. On peut réaliser plusieurs métiers dans la journée. Nous avons les tenants et les aboutissants : on peut décider de nos actions et assumer les conséquences. Globalement on est moteur des directions dans lesquelles on veut aller. Le fait d’apprendre vite dans plein de domaines, auxquels on n’aurait jamais pensé, c’est une vraie plus-value. La diversité d'interlocuteurs que l’on peut avoir, le réseau que l’on développe, nos relations avec nos clients, fournisseurs, partenaires, la métropole et le territoire, c'est une vraie richesse. Plus on en fait, plus on a envie d’en faire et ça donne une énergie dingue ! Est-ce que vous vous êtes fait accompagner ? On a la chance, en France, de bénéficier d’un écosystème favorable à la création d’entreprise. Dans le cadre de la pépinière on a bénéficié d’un accompagnement individuel et collectif. Principalement sur les notions de comptabilité, d’accompagnement RH et d’une formation post pépinière afin de trouver le nouveau lieu et définir le cahier des charges. En sortant de la pépinière, on a été sélectionné pour intégrer le programme Pépite de la Métropole. On a bénéficié d’un accompagnement durant deux ans. On a réalisé un audit global de l’entreprise afin d'identifier ce qui nous permettrait ensuite de passer des caps. Le premier était l’ouverture internationale, qui nous a permis d’ouvrir une filiale en suisse. Et le second sujet sur lequel on a été accompagné était la mise en place d’une stratégie RSE. C’est une vraie chance de pouvoir être accompagné et ainsi enrichir son réseau. Avez-vous des secrets de motivation ? Ce qui me motive le plus dans l’aventure entrepreneuriale c’est ce sentiment de liberté et d’apprentissage constant. C’est également extrêmement galvanisant de voir nos clients, partenaires et salariés satisfaits. Avez-vous des conseils à donner à la promo Lyon Start Up ? Utilisez au maximum toutes les ressources qui vont vous être proposées. Faites des rencontres, étoffez votre réseau. Exercez-vous souvent à pitcher et à adapter votre discours en fonction de vos interlocuteurs . Vivez l’aventure Lyon Start Up à fond ! »
« Plancher sur la prochaine stratégie où les ambitions s’énumèrent, enchaîner sur la compétitivité de tel polymère, puis engager ses ressources dans l’analyse de son cours en bourse : notre marraine refuse que ses méninges s’éteignent – « je cherche sans cesse la transversalité. Être sur vingt sujets en même temps, c’est ce qui est galvanisant quand on entreprend ! » Il faut dire que la directrice générale de Mecelec Composites n’avait pas l’âge de raison que l’entrepreneuriat s’invitait déjà à tous les repas – son père, repreneur en série, avait de quoi agrémenter le poulet du dimanche midi par quelques saillies en business et économie : « Depuis qu’il m’a passé les rênes de Mecelec, c’est à mon tour de ramener toutes mes idées et mon énergie à la maison ! » Avant de prendre la tête de ce groupe octogénaire, Bénédicte explora ses moindres recoins en tant que directrice commerciale et marketing. Tranchant toujours du côté de l’innovation, c’est sans tergiverser que la dirigeante apposa sa vision sur le legs Mecelec : « L’industrie m’émerveille car on y fait du tangible, on transforme ! Aujourd’hui, on produit des éléments de camping-car, de piscines, de trains, ou encore les dômes des colonnes Morris. » Porteuse de cette résolution selon laquelle l’usine doit entrer dans sa quatrième révolution, Bénédicte s’emploie à sortir son secteur du cliché « à la Zola » qui en désola plus d’un. La besogneuse poursuit des objectifs tenus par les essieux de la RSE : de la conception de pièces en matériau biosourcé à une politique RH se rapprochant des publics éloignés. Et si Lyon Start Up s’est adjoint l’appui de cette femme de combat, c’est que Bénédicte s’aventure toujours là où l’idéal fait foi. »
« Si la marraine de notre promotion arbore une mine sereine en toute occasion, Émilie ne saurait sortir une seconde de ce bouillonnement prouvant qu’elle ne s’éprend jamais mieux que lorsqu’elle entreprend. Entre les sessions d’hélicoptère, les virées au volant de son bolide et la volée de responsabilités sous son égide, entre la gestion d’une crise impromptue et cette exaltation de l’avoir vaincue, elle déroute chaque fois le spleen par quelques shoots d’adrénaline. Il ne suffit pas toujours de le voir pour le croire, tant l’atypique fondatrice de TROOPS pilote son entreprise et ses passions tapageuses avec le même allant qui sous-tend sa parole mitrailleuse : « Ma famille me prend pour une folle en constante recherche de vitesse et de sensation. Mais ma réussite, c’est de n’avoir ni regret ni frustration, de vivre ma vie comme j’en ai envie, car je sais d’expérience que rien n’est définitivement acquis. » La création de deux entreprises secouant le secteur des ressources humaines, dont elle est devenue spécialiste, s’ajoute à ses périples épiques, à ses voyages réalisés avec un ventre aussi rond que le globe, parcouru à l’aveugle sans carte ni boussole. Qu’elle s’exile sur une île perdue d’Amazonie ou qu’elle emmène deux de ses quatre bambins au cœur des forêts ancestrales de l’Éthiopie, Émilie ne balise aucun chemin, et pousse son rôle jusqu’à l’exploration des pôles : « Diriger une entreprise, c’est s’embarquer dans les extrêmes, alterner joies intenses et grosses déconvenues. Si j’ai accepté d’être la marraine de Lyon Start Up, c’est pour accompagner des entrepreneurs dignes de ce nom, c’est-à-dire qui connaissent des très hauts et des très bas. Même quand tout s’accumule, même quand on se retrouve seule face à soi-même, on finit toujours par bien retomber – comme un chat ! » Les compétences de la Lyonnaise ne sont pas le fruit d’une épiphanie. Sa formation servit d’ailleurs sa manie d’évoluer dans des perspectives élargies, étudiant de Dublin à Montpellier en passant par Paris. Émilie eut beau arriver trop tôt pour profiter d’un incubateur, elle fit ses classes en entrepreneuriat bien avant l’heure, sous la houlette d’un père expert en import-export : « Il ne m’a pas vraiment laissé le choix ! Si je suis passée par un grand groupe de RH européen, j’ai fini par me lancer comme mes frères et sœurs. » L’instinct d’autonomie en legs, Émilie s’affranchit donc du salariat avant de s’émanciper de son associé et de D2L, sa première société : « On était submergés par le boulot administratif que je déteste faire. Je me suis basée sur ce besoin que j’ai fortement ressenti, et avec TROOPS, j’ai créé une solution qui simplifie toutes les démarches. C’est là que j’ai découvert le modèle start up : taper fort, haut et vite. Et ça, ça m’éclate ! » La négo en mode stop-and-go, les levées de fonds retorses incitant à bomber le torse électrisent aujourd’hui celle qui fait feu sur les cancans et les carcans. Sûr qu’Émilie déroge à l’image d’Épinal que l’on se fait du dirigeant comme de la maman : « J’aime bien faire les choses à l’envers. Pour la fête de fin d’année de TROOPS, j’ai invité tous les collaborateurs à mon domicile, et à l’inverse, mes enfants me rejoignent souvent au bureau. On parle beaucoup de l’importance de séparer vie pro et vie privée, mais moi je laisse tout se mélanger sans cacher qu’une cheffe d’entreprise peut avoir des gamins malades ou mal élevés ! » Émilie se penche sans retenue sur ce berceau lyonnais, qu’elle affectionne aussi parce qu’elle le reconnaît moins batailleur qu’ailleurs : « Il y a une effervescence incroyable dans cette ville. Une énergie de dingue, un réseau, de l’entraide, des entrepreneurs bourrés de charisme et de lumière qui donnent envie de leur ouvrir les bras ! » Et c’est dans cette atmosphère où l’on noue aisément contact, que notre marraine délivrera ses méthodes et conseils qui, à l’image de son aventure, promettent de ne se former à aucune formalité. Portrait © Maison Trafalgar »
« Âgé de seulement dix-sept ans, désossant méthodiquement les PC qui se risquaient à sa portée, Sacha Rosenthal affinait déjà ce penchant pour la réparation et la maîtrise à la base de la philosophie XEFI. À 24 ans, le jeune homme agrippe à bras le corps le défi de créer son emploi. « À l’époque je n’avais pas l’ambition de faire de mon entreprise ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Je voulais simplement gagner ma vie correctement en apportant aux clients un service supérieur. C’était ma seule prétention ! ». Les prémices de XEFI jetés sur une carte de visite, sans plus d’introspection Sacha Rosenthal se lance alors dans la prospection. « C’est l’inadéquation entre ma vision du service et celle des acteurs du marché qui m’a poussée à me lancer. Je voulais créer une véritable relation de confiance avec mes clients et leur prouver mon engagement au travers d’un service rapide et de qualité. » « Ma conviction était, et reste, que les processus de création d’entreprise ne sont pas si complexes qu’on veut bien le faire croire. Certaines recettes sont universelles quel que soit le domaine d’application. Ma recette, celle que j’applique depuis plus de 20 ans et que je partage avec mes collaborateurs est simple : je suis rigoureux et exigeant dans chacune des actions entreprises et j’ai de l’ambition pour chacun des collaborateurs qui rejoint l’aventure XEFI. Rien ne me prédestinait à mener mon entreprise à ce stade de son évolution… et pourtant ! Peu d’entreprises sans fonds au capital peuvent se targuer d’avoir dépassé les 100 millions. C’est le cas de XEFI et le fruit d’un effort collectif. « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », une des clés de la « réussite » réside dans le partage. C’est dans cette logique que je suis devenu président du Réseau Entreprendre pendant 3 ans et qu’aujourd’hui je suis parrain de la 9ème Edition de Lyon Start UP. Je veux partager mon expérience, mon réalisme et mon pragmatisme avec les jeunes entrepreneurs. J’aimerais les amener à sortir de la vision parfois préconçue qu’ils ont de l’entreprenariat, les inviter à se confronter à la réalité en allant à la rencontre d’entrepreneurs qui ont « réussi », loin des pitch formatés et des discours bien huilés. Je sais l’enjeu que représente le lancement d’une entreprise mais surtout sa conversion en une entité stable et pérenne financièrement et socialement. Pour moi, l’entreprise moderne doit avoir l’exigence de créer de la valeur pour ses clients mais également de jouer un rôle sociétal en créant de l’emploi durable et je crois que les jeunes créateurs d’entreprise l’ont compris. Ils amènent leur pragmatisme, cette culture de la preuve et une certaine humilité au travers de projets ambitieux. Les voir réussir me procure une grande satisfaction. » »
« Née dans une famille d’artistes-entrepreneurs, Céline Paravy-Atlan a su associer la créativité aux projets d’entreprise. Petite, elle se rêve cantatrice ou nez et a souvent passé ses mercredis dans l’atelier de dessin textile de ses parents, rue Royale. Guidée par son appétit de découvertes, elle oriente ses études vers un Bachelor International en gestion touristique et hôtelière avec une spécialisation en marketing communication. L’Institut Vatel aura sa préférence. Après une première expérience au sein du groupe Lucien Barrière, elle travaille pour plusieurs agences de communication comme Publicis, puis devient successivement directrice de la communication interne pour le groupe lyonnais APRIL et directrice de la communication interne et externe pour un cabinet de Conseil en Recherche & Innovation, Acies. Pas programmée pour devenir entrepreneure ? « Au contraire, j'avais même été un peu refroidie lorsque j'étais enfant car j'ai vu mes parents rencontrer des difficultés et notamment lors des deux chocs pétroliers. Je me souviens très bien de ces périodes difficiles où le monde du textile était chahuté, on avait parfois du mal à joindre les deux bouts». C’est dans le cadre de son métier de communicante que son envie d’entreprendre se révèle avec l’idée d’un concept de maison d’hôtes pour organiser des événements d'entreprises (séminaire, réunion, conférence de presse...). En 2012, MAPIÈCE était née. « J'ai décidé de me lancer et ne le regrette pas, bien au contraire. Quand j’ai démarré l’aventure, j’étais prête car quelque part convaincue que mon idée trouverait son public. Je pense qu'être entrepreneur est une façon de voir la vie, un état d’esprit, une posture avec laquelle tu dois être constamment en phase. Tu dois être alignée pour donner sans cesse le meilleur de toi-même et ne jamais baisser les bras. Il faut avoir une forme d'inconscience, être capable de prendre des risques certes mesurés, mais tu dois avoir cette capacité à répondre aux sollicitations, formaliser tes projets et les concrétiser. Lorsqu'on devient entrepreneur, on se dirige vers des chemins que l'on n'a pas toujours appréhendés et tu apprends chaque jour. C’est aussi cela qui est très riche et surtout passionnant. Le sens que tu cherches et dont tu as besoin pour toi et tes équipes, tu le trouves dans la pluralité, la diversité des rencontres. » Le concept MAPIÈCE et ses Maisons d’hôtes pour entreprises renouvellent les codes des lieux traditionnels d’organisation d’événements d’entreprises. Sa signature, portée par la mise à disposition de lieux dans un art élégant de recevoir "comme à la maison", donne à chaque entreprise le privilège d’organiser des moments d’exception où se marient l’exigence des lieux haut de gamme, la convivialité et l’accueil chaleureux. Au gré des besoins et des calendriers, MAPIÈCE propose une nouvelle alternative, une parenthèse efficace, dans le temps et dans l’espace, propices à la réflexion, à l’échange, à la prise de hauteur. « Notre recette, c’est d’être en permanence à l’écoute de nos clients et de leurs attentes. Voilà pourquoi le concept est en perpétuelle évolution, tout en restant fidèle à l’ADN, aux fondamentaux du concept. Cette écoute, cet accompagnement du client, est à la fois le gage d’une remise en cause permanente et d’un niveau d’exigence élevé. » Avec les ouvertures d’un quatrième lieu lyonnais en ce début d’année 2019 et Saint-Remy de Provence au printemps, Céline Paravy-Atlan est habitée par l'idée de construire quelque chose chaque jour, pierre après pierre. « Alors, bien sûr, créer une entreprise n'est pas de tout repos et cela demande d’être bien entouré. Sans mon mari, mes enfants et tous mes proches, j’aurais manqué de l’essentiel. Depuis que je suis créatrice d'entreprise, le temps file. Je suis engagée, passionnée et je déborde d’envies et de projets. Je ne vois pas les jours passer entre la gestion financière, les RH, le marketing... Je ne m'ennuie jamais et sincèrement, j’adore ça ! » Gageons que l’hôte marraine de Lyon Start Up 8 saura transmettre à nos 100 entrepreneurs en herbe les belles valeurs portées par le concept MAPIÈCE. « Je suis profondément fière d’être la marraine de Lyon Start Up, ce dispositif est incroyable et nous avons beaucoup de chance de pouvoir le proposer à Lyon. J’ai accepté cette mission avec l’envie de vivre un moment qui fera sens dans mon parcours, de pouvoir rencontrer et partager ce « marrainage » avec l’équipe de LSU et les porteurs de projets. Aller à la rencontre de toutes ces personnes est une belle opportunité, très riche humainement. En tout cas, je pense que nous devons, nous entrepreneurs, apporter nos expériences, notre vision, notre savoir-faire à toutes celles et ceux qui ont envie de se plonger dans cette belle aventure. Pour moi, c’est presque un devoir de m’engager et si je peux susciter des vocations, rassurer et donner l’envie d’entreprendre, je serai vraiment une entrepreneure comblée. » »
« Enhardi qu’il est par le chant du coq en dessous de ses bureaux, perchés dans les monts du Lyonnais, Rémi Rochon n’entonnera pas celui du cygne entrepreneur de sitôt. Car pour le « chef de la bande Okeenea » qui donne une voix aux feux tricolores, dote le métro de bornes sonores, et ouvre les édifices à tous les corps, la manière l’emporte sur la matière : « Je pourrais trouver du plaisir dans n’importe quel sujet. Le fondamental, quand on crée une société, c’est la façon de traiter son sujet, de relever le défi de la congruence entre ce que l’on pense, ce que l’on dit, et ce que l’on fait ; d’être en alignement. » Un goût pour « le beau geste » que n’aurait renié le comédien Édouard Baer, son « héros moderne », avec lequel il eut en partage la décontraction issue d’un parcours au chaos assumé. Après une scolarité soufflée au gré des hasards et des amis – « j’ai fait un bac S alors que j’avais pas du tout la fibre ; la finance, j’ai testé mais sans accrocher non plus. Il a fallu la maîtrise en sciences de gestion pour que je me dise pour la première fois “ça, ça me plaît” » –, Rémi réalise son premier mix entrepreneurial, mêlant passion pour la musique et solidarité familiale, en impulsant la carrière de son frère, Chaton de son nom d’artiste – « de la chambre où il écrivait aux tournées en bus ». Lorsqu’au troisième disque la machine s’enraye, il ricoche plutôt que de végéter ; s’engage dans la société paternelle avec son second frère Martin et son ami Sylvain plutôt que de regimber : « J’ai toujours pu me planter sans avoir de comptes à rendre. Mon père est parti de zéro, avec trois enfants et son idée “bizarre” d’aider les aveugles à traverser la rue. Au moment de préparer sa retraite, on s’est dit que celui qui reprendrait cette société allait relever un sacré challenge mélangeant action sociale positive et entrepreneuriat. On s’est demandé autour d’une bière “pourquoi pas nous ?” Et on l’a fait. » Quoiqu’il revendique, à demi-mots espiègles, sa propension à braver la fable de La Grenouille qui veut se faire plus grosse que le Boeuf sur le terrain des affaires, le « gentil sale gosse » de l’entrepreneuriat demeure fidèle aux préceptes acquis sur les bancs universitaires : « Pendant mes études, on nous répétait “Entretenez votre réseau, branchez-vous au monde !” Quinze ans plus tard, la formule m’est restée et j’aimerais l’inculquer à mon tour : le réseau catalyse les idées ! » Aussi les réminiscences de Rémi l’enjoignent-elles à parrainer aujourd’hui la promotion, lui qui puisa, dans sa rencontre avec le handicap, la certitude que chacun avait bien trop à tirer de ses capacités pour laisser un projet en inaccessibilité. Et s’il se prépare à réfléchir l’algorithme startup sur le miroir de ses expériences, le dirigeant s’est prouvé qu’il ne suffit pas de poser l’équation pour élucider le succès – doit-on encore avoir la pugnacité de mener les calculs à leur terme : « On dit qu’il faut dix ans pour être connu du jour au lendemain, en entrepreneuriat comme ailleurs. C’est parce que je l’ai ressenti avec Okeenea, et parce que je crois à la prophétie auto-réalisatrice, qu’aujourd’hui je veux être disponible, amener de la vue haute, et transmettre de l’espoir. Il faut développer l’amour de soi. » La flamme de l’entrepreneuriat n’étant pas de celles qui ronronnent dans un lit de braises tièdes, imprudents sont ceux qui y jettent jusqu’à leurs ultimes forces, au risque de s’y brûler. Rémi veille ainsi à s’oxygéner de retour au foyer et « prend le temps pour vivre », l’espace d’une virée dans les gradins qu’égayeront les prodiges de son frère comme de Gorillaz. Ou peut-être remontera-t-il les méandres du groove qui lui fit un choc, l’album signé Gainsbourg, Aux armes et cætera, à la source de cette quête poétique qui l’anime toujours, lui l’insoucieux définitivement appliqué, lui le sérieux résolument léger ! »
« Nul besoin de s’être taillé la part du lion pour devenir la marraine de notre nouvelle promotion : malgré son intimidant mètre quatre-vingt, Blandine Peillon tire plus sa réputation de la coopération que de la compétition. Qu’elle dirige son agence de services aux entreprises en France ou l’ambassade de l’accueil French touch au Vietnam, qu’elle se consacre à Jours de Printemps, à Jolie Siam, au bon déroulement de Xuân, son association d’aide aux enfants vietnamiens, ou qu’elle s’implique au sein d’Emergence, la fondation de soutien aux entreprises sociales, cette Normande de souche et Lyonnaise de coeur – « il faut dire que j’ai épousé un Lyonnais » – prouve que le temps devient relatif à grande vitesse : « Je suis quelqu’un de très rapide ; j’ai horreur d’entendre quelqu’un dire qu’il n’a pas le temps ». Mais considérer que derrière ces engagements résonne le tic-tac pressant d’une horloge serait un leurre. Le temps, pour qui entreprend, est moins un train après lequel courir qu’une ressource à bien investir : « Le temps utile, c’est celui où l’on produit quelque chose ; il est utile pour moi s’il l’est pour les autres ». À l’aspirant terré derrière les lignes de son tableau Excel, Blandine, qui encourage à relier les personnalités plus que les étapes d’un prévisionnel, n’aura donc qu’une injonction : « Quand on est attentif, on glane toujours une information. L’Homme qui sort s’en sort ». D’une formation avortée dans le sport à un salon de toilettage lancé avec son frère à tout juste dix-huit ans, de la fin de treize années de collaboration professionnelle aux adoptions de deux de ses trois enfants – « les procédures sont très dures ; je les ai suivies en véritable chef de projet » –, cette femme a pris soin de ne laisser aucune déconvenue ébrécher son mouvement vers l’avant : « Il est important de passer sur l’échec et de déguster le succès. Un jour, ma fille a poussé une porte alors que l’écriteau réclamait de tirer. Elle s’est quand même ouverte et je me suis dit “c’est bien ma fille”. Peu importe si ça ne fonctionne pas, il faut quand même essayer de se détourner des chemins battus ». Et parce que selon Blandine, le travail doit rester un bienfait à partager en équipe, elle n’a pas hésité à quitter le sien et à reconstruire sur une table rase pour réussir à créer plus de cent emplois. En ce sens, la marraine empathique, qui fait honneur au collectif, et ne se cache pas d’être un « aimant à entrepreneurs », reçoit jusqu’à deux porteurs de projet par semaine dans son bureau – « tout m’intéresse, c’est un peu mon problème ». Héritée de ses parents, cette flamme entrepreneuriale semble avoir fait de la génétique un atout magnétique. Avant qu’elle ne soit confiée aux nouveaux arrivants, Blandine s’en servira pour allumer une nouvelle bougie et fêter à nos côtés les dix Printemps de son activité : « Je veux également montrer qu’on peut être une femme heureuse de diriger son entreprise depuis dix ans, et transmettre cette expérience aux entrepreneurs de demain » ! »
« Un dispositif comme Lyon Start Up m’a manqué lorsque j’ai crée ma première entreprise il y a 18 ans. Lyon Start Up apporte des conseils avisés et permet d’être entouré d’experts qui accompagnent la création de projets d’entreprises. La vie d’entrepreneurs consiste à être capable d’avoir des racines et des ailes, afin de pouvoir s’envoler tout en s’enracinant dans une dynamique entrepreneuriale. »
« Notre première motivation était d'entreprendre en démarrant d'une page blanche. Aujourd'hui, notre ambition est de révolutionner un secteur entier, atypique, en apportant une nouvelle approche ». Etudiant en première année d’EMLyon business school, Maxime Nory profite d’un projet de création virtuelle d’entreprise pour s’intéresser avec Baptiste Dhaussy au secteur funéraire. Les deux cofondateurs instituent Simplifia durant leur année de césure, en 2012, avec une approche mono-service BtoC, de simplification administrative post-décès (banques, abonnements, assurances vie, liquidation de retraite, pensions de réversion, gestion des traces numériques…). « Nous avons validé péniblement notre dernier semestre à l’école, car nous avons été happés par le démarrage ». Rejoins par leur ami Jean-Baptiste Vercruysse, ingénieur Telecom passé par Grenoble EM, ils infiltrent l’univers singulier des pompes funèbres. « Nous avons décidé de pivoter notre activité vers les professionnels de cette industrie low-tech et peu organisée - 4000 acteurs et € 2 milliards -. Il nous a semblé y avoir de la place pour un acteur disruptif ». Fin de l’Ancien Régime des obsèques : ils instaurent début 2014 leur plateforme de nouveaux services à forte dimension technologique : avis de décès et page mémorielle en ligne, registre de condoléances numériques, e-commerce funéraire clé en main et un annuaire sur le modèle ‘’Trip Advisor’’. « La principale difficulté a été de nous faire accepter par les professionnels comme nouvel entrant. Nous avons gagné leur confiance en prouvant notre sérieux sur la durée. »
« Thibault Hanin a confondé Synthesio en juin 2006 avec Loic Moisand, directement après la fin de ses études. L'objectif original de Synthesio était de collecter et d'analyser les conversations sur les médias sociaux pour informer les stratégies digitales des grandes marques.10 ans plus tard, Synthesio est aujourd'hui le leader mondial sur le marché du Social Media Listening d'après le cabinet americain indépendant Forrester. En tant que Président de Synthesio, Thibault a levé plus de 20 millions de dollars auprès de fonds d'investissements (Entrepreneur ventures, Idinvest) afin de financer l'expansion internationale de la société qui compte aujourd'hui des bureaux à Paris, Londres, New York et Singapour. Synthesio compte aujourd'hui 150 collaborateurs, réalise une croissance annuelle de 150% sur le marché américain et compte parmi ses clients de nombreuses marques prestigieuses telles que Nissan, Mastercard, Mattel, L'Oréal, Capital One, PSA, Kering, Xerox ou encore Apple. Thibault est ingénieur en informatique de l'INSA de Lyon et diplômé de l'ESSEC MBA. Il vit aujourd'hui à Berlin. »
« Laurent Constantin, Président de l’agence web Acti, Président de l’IUT Lumière 100% en alternance, PDG de la chaîne de télévision TLM et investisseur dans le premier accélérateur Axeleo, devient le parrain de la seconde édition du concours Lyon Start Up. « Le programme Lyon Start Up est managé de façon professionnelle et affiche une ambition réelle. La réussite passe par les rencontres : si je peux être un accélérateur de rencontres, c’est avec plaisir que je prends la mission » déclare-t-il.Grâce à ce parrainage, le programme Lyon Start Up souhaite répondre au mieux aux attentes des jeunes entrepreneurs dans la concrétisation de leur projet, à travers un partage d’expérience. Laurent Constantin affirme son rôle : « je souhaite être un parrain qui dit les choses, qui donne à comprendre, à oser, qui pousse à l’essai, au travail, au renoncement, et au plaisir » et poursuit vouloir laisser « l’empreinte d’un parrain engagé pour faire réussir les porteurs de projets. Ce concours est la dynamique d’un territoire, plus encore d’un écosystème. Un beau programme pour réussir le lancement de son idée, de son innovation et révéler l’entrepreneur qui est en chacun. »